Montpellier : les 5 secteurs qui boostent les recrutements cadres
Par Benjamin Dusaussoy
En région Languedoc-Roussillon, Montpellier centralise la majorité des opportunités pour les cadres. Le secteur du BTP, l'économie numérique, l'informatique, les activités de pointe en matière de développement scientifique ou encore la distribution sont les secteurs porteurs pour l’emploi qualifié.
« Parallèlement à la moyenne nationale, la tendance est favorable sur le front des recrutements de cadres dans l'agglomération montpelliéraine », indique Nicolas Brivois, directeur régional chez Hays. À l'instar de ce dernier, les professionnels du secteur notent une reprise significative.
Le secteur du BTP en fer de lance
« Il suffit de se rendre à Montpellier pour constater qu'il y a des grues partout, témoigne Augustin Valero, directeur associé du cabinet Florian Mantione Institut. Ce qui booste l'économie, c'est avant tout la promotion immobilière. Sont donc concernés tous les métiers de la construction. » Un secteur porteur en raison notamment de la volonté « de relier la mer à Montpellier, ajoute Nicolas Brivois. Résultat, énormément d'immeubles se construisent, des complexes regroupant à la fois des bureaux et des logements. » Un constat vérifié, entre autres, par les projets menés par le groupe ACM Habitat, premier bailleur social de la région. Autre acteur de taille, privé cette fois, le groupe Promeo spécialisé dans la promotion et la commercialisation de logement. Dans le secteur, les recrutements s'opèrent aussi bien sur des profils commerciaux (prospecteurs fonciers, responsables de programme immobilier) que plus techniques (conduite de travaux et personnels en bureau d'études). « Les profils ayant entre trois et dix ans d'expérience sont particulièrement prisés », précise Nicolas Brivois.
Secteur du numérique, informatique
La zone d’emploi de Montpellier profite également de la bonne santé des activités informatiques et numériques. La métropole s'appuie sur la présence du cluster French South Digital, fédérant l’ensemble des professionnels du numérique, du BIC - Business Innovation Center, incubateur classé dans le Top 10 mondial, ainsi que de la présence de grands noms qui possèdent localement leur siège à l'image d’IBM, Dell, Acelys, Computacenter, tous fréquemment à la recherche de différents professionnels. « Selon les entreprises, précise Augustin Valero, on y recherche des ingénieurs, des chefs de projet, des développeurs mais aussi des business developers pour trouver de nouveaux marchés. »
Activités scientifique de pointe
L'activité économique de Montpellier s'oriente de plus en plus autour de pôles d’excellence dans le domaine de la santé, de l’environnement comme dans l'éolien. Mais aussi, d'après Philippe Artero, Senior Manager chez Robert Walters : « dans le domaine des biotechnologies, un marché atomisé constitué de petites structures comme des start-up ou micro-entreprises d’1 à 5 salariés qui se développent à partir de levées de fonds ou de partenariats avec les universités. Elles recherchent souvent des compétences dans des domaines très pointus. » Alors que l'on dénombre près de 8 000 chercheurs dans l'agglomération, plusieurs laboratoires et centres de R&D, privés ou publics, y sont implantés à l'instar de Sanofi, l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ou Horiba Medical ou bien l’entreprise Medtec dans le domaine de la robotique chirurgicale.
Un tissu économique qui repose sur les PME
Dans le domaine de l'industrie, à noter de grands noms comme Monsanto, très présent dans la région, Altrad, « un grand groupe en forte croissance qui a triplé de taille en deux ans », dixit Philippe Artero, ou encore, de Haribo. Dans la distribution : des marques comme Orchestra ou Asics qui possèdent un siège et un centre d'exploitation localement sont également implantées. Même si comme l'explique Augustin Valero : « le tissu économique de Montpellier est surtout marqué par la présence d'organismes publics, de TPE et PME locales variées qui génèrent environ 80 % de l'emploi, en particulier sur des postes en comptabilité, gestion ainsi que sur les fonctions commerciales de différents niveaux. »
Enfin, autre tendance récente favorable : « la possibilité désormais d'envisager plus facilement une évolution dans la même ville en cas de volonté de changement d'entreprise, assure Philippe Artero. Dans le même temps, la baisse du niveau de rémunération par rapport à une ville comme Paris est compensée par un plus faible niveau du coût de la vie. »
